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InneR IsLand  noise spectrale

Jean-François Laporte                                                                         Virgile Abela

Tu-yo, membranes vibrantes, oscillateurs acoustiques, feedback analogique                            Guitare électrique préparée, feedback, bassdroner, archet électroamplifié

 

Créations

productions Totem Contemporain (Montréal) / ASOR (Marseille)

GMEM-centre national de création musicale / Seconde Nature / RIAM festival

"Les inventions de Jean-François Laporte utilisent l’air ambiant et les espaces, à travers des systèmes pneumatiques alimentant son « Tu-Yo », un genre de didgeridoo au bourdon continu, modulé avec l’élasticité d’un ballon, tel un poumon ayant aussi la fonction d'embouchure. L'air comprimé excite aussi ses «membranes vibrantes» et « oscillateurs acoustiques », créant quant à eux des sons allant du médium au suraiguë, tels des timbres de synthèse analogique. 

Face à ses créations, les « chants » magnétiques et larsens de la guitare ainsi que les agrégats du MS10 de Virgile Abela sifflent, frottent, tendent et extrapolent les sons provoqués de Laporte. La confrontation entre les ondes, matériaux et textures sonores de l’air et de l’électricité mélange les drones acoustiques, signaux électriques et sonorités électroniques.

Cette vibration n’est pas uniquement vibration acoustique; elle est également vibration spatiale. Le déplacement influe sur la musique, les dissonances et consonances suivent les pas de l’auditeur actif de sa propre expérience. Ces récifs musicaux se frôlent, dansent en fluidité, l’écume perle comme des sons soufflés, extirpés de grandes orgues. Le lieu est important, sa fréquence est cherchée, sa résonnance provoquée. Elle lui donne la dimension d’un espace amplifiée, où chaque événement est alors une prise de conscience de soi au sein de ce processus.

Inner Island exprime la proximité de blocs, leurs affirmations d’existence et surtout leur rencontrer, dans le cadre de laquelle une expression plurielle s’en extirpe, sans en produire l’absorption, à savoir la découverte d’un archipel reconnaissant les différences de chacun. Cet archipel a déjà été dessiné musicalement. L’introduction proposée par Boucourechliev en préface de ses Archipels raisonne et s'entrelace en phase/hors-phase avec Inner Island:

« Le choix fait par chaque interprète à chaque instant détermine le cours de l’œuvre, l’imprévisible ; c’est-à-dire qu’il est fonction d’une infinité de situations collectives sans cesse renouvelées que l’écoute réciproque apprécie, provoque, conduit ». Quadrature du cercle."

 

Nicolas Debade, le grim, Marseille.

 

 

 

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